Estelle Mossely

Estelle Mossely
Image illustrative de l’article Estelle Mossely
Fiche d’identité
Nom de naissance Estelle Mossely
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance (32 ans)
Créteil (France)
Taille 1,68 m (5′ 6″)
Catégorie poids légers
Palmarès
  Professionnel
Combats 10
Victoires 9
Victoires par KO 1
Défaites 0
Matchs nuls 1
Titres professionnels Championne du monde Poids légers IBO (2019-)
Titres amateurs Médaille d'or aux Championnats du monde de boxe amateur 2016 (poids légers, -60 kg)

Médaillée d'or aux Jeux olympiques d'été de 2016 (Légers (-60 kg))
Dernière mise à jour : 6 mars 2021
modifier 

Estelle Mossely, née le à Créteil[1], est une boxeuse française qui combat en poids légers (moins de 60 kg). Elle est la première boxeuse française à devenir championne olympique de boxe aux Jeux olympiques d'été de 2016 et la première Française championne du monde en 2016 (amateur) et en 2019 (IBO).

Biographie

Famille et débuts sportifs

Née d'un père d'origine congolaise[2], Pascal Mossely, et d'une mère d'origine ukrainienne[3], Estelle Mossely est née à Créteil et membre du club Red Star de Champigny-sur-Marne en région parisienne[1],[4]. Elle commence sa pratique à douze ans[5]. Étant plus jeune, elle a essayé la danse classique, la natation et le patinage artistique[6].

Elle est diplômée de l'école supérieure d'ingénieurs Léonard-de-Vinci[5],[7].

Carrière de boxeuse

En amateur

Estelle Mossely commence la boxe à 12 ans après l’avoir découverte par hasard à la télévision. Elle passe par l’INSEP pour s’entraîner[8] et entre en équipe de France à dix-sept ans[5]. Elle intègre ensuite le Boxing Lyon United[4].

En 2015, très touchée par la disparition tragique d'Alexis Vastine avec qui elle s’entraînait, elle décide avec son compagnon de l'époque Tony Yoka de lancer une cagnotte pour la famille du boxeur[9].

Début 2016, elle s'entraîne pour un stage à Cuba[4]. Le jour de son anniversaire, elle est sacrée championne olympique aux Jeux olympiques d'été de 2016 en s'imposant face à la Chinoise Yin Junhua[10],[5].

En 2017, elle fonde l'Observatoire européen du sport féminin[7],[5]. Elle met en pause sa carrière pour une grossesse et son fils Ali naît le 2 août 2017[11]. Le 7 janvier 2018, elle épouse Tony Yoka[12].

Passage en professionnel

En 2018, avec Antoine Griezmann et Marie-Amélie Le Fur, elle est nommée ambassadrice de la campagne contre les discriminations lancée par la ministre des Sports Laura Flessel[13]. La même année, elle bascule vers la boxe professionnelle[14] et publie son autobiographie, Maman t'écrit[5].

En 2019, elle est championne du monde IBO des poids légers[15],[8].

Le 22 octobre 2019, elle annonce sur les réseaux sociaux être enceinte d'un second enfant et, dans le même temps, sa séparation avec Tony Yoka, père de l'enfant[16]. Début 2020, elle réalise un stage d'un mois et demi aux États-Unis[17]. Elle accouche d'un deuxième fils, Magomed, le 7 mai 2020[18],[19],[20]. Yoka et elle annoncent leur divorce le 1er novembre 2021[21].

Retour en amateur

En 2022, elle repasse sur le circuit amateur en parallèle du circuit professionnel afin de préparer les Jeux olympiques de 2024[14]. La même année, elle participe à la saison 4 de Mask Singer sur TF1 sous le costume de la Mariée. Elle est démasquée lors du 8e et dernier prime soit la finale, terminant alors troisième dans la compétition[6].

Elle est médaillée de bronze dans la catégorie des poids légers aux Jeux européens de 2023 à Nowy Targ, battue en demi-finales par l'Irlandaise Kellie Harrington[22]. Cette compétition la qualifie pour les Jeux olympiques de 2024[14].

Elle a des difficultés à se préparer pour la boxe aux Jeux olympiques d'été de 2024, s'étant fracturé le nez et ayant subi deux opérations dans les mois précédents. Elle est éliminée au premier tour[15],[23],[7].

En septembre 2024, elle annonce sa candidature à la présidence de la Fédération française de boxe, indiquant un manque généralisé de moyens, le manque d'infrastructures sur certains territoires et le manque de considération envers les dirigeants bénévoles. Elle ajoute être en train de préparer la fin de sa carrière[15], mais ne compte pas l'interrompre immédiatement même en cas d'élection[8].

Palmarès amateur

Titres professionnels

Titres mondiaux mineurs

  • Championne du monde poids légers IBO (depuis 2019)

Liste des combats

Tableau récapitulatif
9 combats 9 victoires 0 défaites
Avant la limite 1 0
Sur décision 8 0
Liste des combats professionnels d'Estelle Mossely
Décision possible : KOTKO (KO technique) • UD (décision aux points unanime) • MD (décision aux points majoritaire) • SD (décision aux points partagée) • D (match nul) • NC (sans décision) • RTD (abandon)
Résultat Record Adversaire Type Round Date Lieu Notes
Victoire 9–0 Drapeau de l'Allemagne Verena Kaiser

UD

10 (10) Drapeau de la France Nantes,
H Arena
Conserve sa ceinture :
IBO chez les Poids légers (-60 kg) féminin.
97–93, 98–92, 98–92[24],[25].
Victoire 8–0 Drapeau de la France Emma Gongora[26]

UD

8 (8) Drapeau de la France Nantes,
H Arena
78–74, 77–75, 78–74[27],[28].
Victoire 7–0 Drapeau de la France Aurélie Froment (en)

UD

8 (8) Drapeau de la France Paris,
La Défense Arena
80–72, 80–72, 80–72[29],[30].
Victoire 6–0 Drapeau de l'Argentine Ana Romina Guichipani

UD

10 (10) Drapeau de la France Enghien,
Salle du Casino
Conserve sa ceinture :
IBO chez les Poids légers (-60 kg) féminin.
100–90, 100–90, 100–90[31].
Victoire 5–0 Drapeau de la Suède Lucy Wildheart

UD

10 (10) Drapeau de la France Cherbourg,
Complexe Sportif Chantereyne
S'adjuge la ceinture vacante :
IBO chez les Poids légers (-60 kg) féminin.
98–92, 98–92, 97–93[32].
Victoire 4–0 Drapeau de l'Ukraine Olena Medvedenko

UD

10 (10) Drapeau de la France Toulouse,
Palais des sports André-Brouat
100–89, 100–89, 99–90[33].
Victoire 3–0 Drapeau de la Pologne Sylwia Maksym

TKO

3 (8) Drapeau de la France Deauville,
Casino de Deauville
[34].
Victoire 2–0 Drapeau de la Pologne Karina Kopinska

UD

8 (8) Drapeau de la France Alençon,
Parc Anova
80–72, 80–72, 80–72[35].
Victoire 1–0 Drapeau du Monténégro Aleksandra Vujovic

UD

6 (6) Drapeau de la France Deauville,
Casino de Deauville
60–53, 60–53, 60–53[36].
 

Distinctions

Références

  1. a et b « Estelle Mossely », sur espritbleu.franceolympique.com (consulté le ).
  2. Sandrine Blanchard, « Estelle Mossely : « J’ai cherché le bonheur, et je l’ai trouvé » », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. Estelle Mossely, la tête et les poings
  4. a b et c « Lyon : la championne olympique Estelle Mossely de retour au Lyon Boxing United », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
  5. a b c d e et f « Estelle Mossely : championne olympique de boxe, ingénieure, maman épanouie et auteure ! - Jeune Afrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  6. a et b Prisma Média, « Mask Singer : Estelle Mossely, cachée sous le costume de la mariée, bluffe les enquêteurs - Voici », sur Voici.fr, (consulté le )
  7. a b et c Julie Lassale-Slama, « JO de Paris 2024 : la boxeuse Estelle Mossely, championne olympique à Rio, éliminée pour son grand retour », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a b et c « Boxe : Estelle Mossely déclare sa candidature à la présidence de la Fédération Française de Boxe », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Tony Yoka et Estelle Mossely : Après les JO, le mariage pour les deux boxeurs », sur www.purepeople.com (consulté le ).
  10. Anthony Hernandez, « Estelle Mossely, première française championne olympique » sur Le Monde, 19 août 2016
  11. Coline Vazquez, « Les boxeurs Tony Yoka et Estelle Mossely sont parents » sur Le HuffPost, 3 août 2017
  12. Clémentine Rebillat, « Tony Yoka et Estelle Mossely se sont dit "oui" », sur parismatch.com,
  13. « Discriminations, Laura Flessel passe à l'action », Paris Match, semaine du 29 mars au 4 avril 2018, p. 35.
  14. a b et c Agathe Devitry et Agathe Devitry, « Paris 2024 : « Rendez-vous à la maison », la boxeuse Estelle Mossely décroche son ticket », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. a b et c Gaétan Scherrer, « Boxe : Estelle Mossely candidate à la présidence de la Fédération française de boxe », L'Équipe,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Par C. L.-ELe 22 octobre 2019 à 22h57, « Boxe : enceinte de son deuxième enfant, Estelle Mossely se sépare de Tony Yoka », sur leparisien.fr, (consulté le )
  17. Virginie BACHELIER, « Boxe. Comment Estelle Yoka Mossely veut aider les sportives à concilier performance et maternité », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  18. « Tony Yoka et Estelle Mossely sont devenus parents pour la deuxième fois », sur Le HuffPost, (consulté le )
  19. Championne sa mère ! Sport et maternité, Sport Reporter, 2019, reportage par Laurie Delhostal, rapportant notamment les expériences de maternité de Sarah Ourahmoune, d'Estelle Mossely et de la handballeuse Siraba Dembélé
  20. « Championne, sa mère », un documentaire fort sur la maternité des sportives, lessportives.fr, 10 septembre 2020, par Assia Hamdi
  21. Tony Yoka et Estelle Mossely ont divorcé(lequipe.fr)
  22. « Estelle Mossely battue en demi-finales des Jeux Européens », sur lequipe.fr, (consulté le )
  23. franceinfo avec AFP, Boxe aux JO de Paris 2024 : Estelle Mossely, championne olympique en 2016, éliminée dès son entrée en lice, Franceinfo, (lire en ligne)
  24. (en) Estelle Mossely v Verena Kaiser, sur Box Rec (consulté le 6 mars 2021).
  25. Meilleure technicienne, Estelle Yoka-Mossely bat l'Allemande Verena Kaiser aux points, sur L'Équipe, 5 mars 2021 (consulté le 6 mars 2021).
  26. Mossely devait initialement affronter la Bosnienne Pasa Malagic (26 ans, 15V–6D), mais étant malade, elle déclare forfait. Elle est remplacée par la marseillaise Emma Gongora (27 ans, 0V–1D).
  27. (en) Estelle Mossely v Emma Gongora, sur Box Rec (consulté le 28 novembre 2020).
  28. Estelle Mossely-Yoka bat Emma Gongora aux points, sur L'Équipe, 27 novembre 2020 (consulté le 28 novembre 2020).
  29. (en) Estelle Mossely v Aurélie Froment, sur Box Rec (consulté le 28 novembre 2020).
  30. Estelle Mossely-Yoka réussit sa rentrée, en battant Aurélie Froment, sur L'Équipe, 25 septembre 2020 (consulté le 28 novembre 2020).
  31. (en) Estelle Mossely v Ana Romina Guichapani, sur Box Rec (consulté le 28 novembre 2020).
  32. (en) Estelle Mossely v Lucy Wildheart, sur Box Rec (consulté le 28 novembre 2020).
  33. (en) Estelle Mossely v Olena Medvedenko, sur Box Rec (consulté le 28 novembre 2020).
  34. (en) Estelle Mossely v Sylwia Maksym, sur Box Rec (consulté le 28 novembre 2020).
  35. (en) Estelle Mossely v Karina Kopinska, sur Box Rec (consulté le 28 novembre 2020).
  36. (en) Estelle Mossely v Aleksandra Vujovic, sur Box Rec (consulté le 28 novembre 2020).
  37. Décret du 30 novembre 2016 portant promotion et nomination
  38. « Yoka, Mossely, Deschamps, Le Fur, Mayer… : le palmarès complet des RMC Sport Awards », sur rmcsport.bfmtv.com, (consulté le )

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • JO 2016 : Estelle Mossely s'impose en finale des poids légers, sur Wikinews

  • Ressources relatives au sportVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • BoxRec
    • CIO
    • Équipe de France
    • EspritBleu
    • Olympedia
  • Ressource relative à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • IMDb
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • GND
v · m
  • 2012-2016 : 51-60 kg
  • Depuis 2020 : 57-60 kg
v · m
Saisons
Animateurs
Enquêteurs
Actuels
Anciens
Invités
Gagnants
Célébrités
(en compétition)
Saison 1
Saison 2
Saison 3
Saison 4
Saison 5
Saison 6
Stars internationales
(hors compétition)
Saison 2
Saison 3
Saison 4
Saison 5
Saison 6
  • icône décorative Portail de la boxe anglaise
  • icône décorative Portail de la France